Aucun découpage n’est innocent, et certainement pas les découpages électoraux ou le choix de frontières. Au moins peut-on s’efforcer de les rendre rationnels et durables.
Un ancien prof de géo nous disait : « je vous enseignerai d’abord la géographie physique, car elle reste stable à long terme, pas la géographie humaine ». Il sera question des deux, et pas seulement du relief des Pyrénées ; mais question aussi de géographie historique : la mémoire du passé même lointain peut éclairer le présent et l’avenir.
« Un peuple sans mémoire (ou sans histoire) est un peuple sans avenir (ou sans âme) »
Le choix des régions a un sens politique, et pas seulement de rationalité économique : en France, les régions (définies depuis les années 70 ; premières élections en 1986) ont été chamboulées en 2015. Pour un résultat discutable, dans le Sud-Ouest notamment.
Géographie électorale : il s’écrit que les euro-circonscriptions multi-régionales (en vigueur depuis 2004) vont être balayées en 2018, pour laisser place à des listes nationales aux élections européennes 2019. Un retour annoncé vers 1979 ?
Ça se discute aussi. Du point de vue de la cohérence des néo-régions et du choix des assemblages faits en 2015, d’une part, mais aussi du point de vue de l’intérêt d’un territoire multi-régional (plutôt que national) pour le vote aux élections européennes en France, et dans le Sud-Ouest en particulier.